Par Élisabeth Renaud
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Un ami m’a même dit que c’était plus les femmes qui l’employaient et il était catégorique. Depuis, j’ai fait attention et je ne suis pas sûre de le suivre sur cette affirmation, bien que je n’aie pas réalisé de statistiques sur ce sujet.
Voilà est donc beaucoup utilisé aussi en fin de phrase pour appuyer ses dires ou en fin de discours pour signifier qu’il est terminé.
Mais a-t-il vraiment sa place en fin de discours ? J’ai donc ouvert mon dictionnaire et voilà (là, j’ai le droit) ce que j’ai lu : « 1. Suivi d’un nom ou précédé d’un pronom, attire l’attention sur quelque chose de proche, un événement actuel. […] 3. Marque dans une phrase la conclusion, la constatation (souvent précédé de et) : Et voilà, c’est ainsi que l’affaire s’est terminée. »
Tiens, c’est donc correct mais l’exemple montre qu’il est placé en début de phrase et non à la fin.
En fait, ce qui gêne, ce n’est pas qu’il ne soit pas utilisé tout à fait à bon escient, mais qu’il soit utilisé tout le temps. Souvent les personnes ne savent pas comment terminer leur propos, n’ayant plus rien à dire, et par paresse conclut : voilà. Et c’est contagieux. Il semblerait que nous ayons un grand sens du mimétisme.
Du coup, je me dis que c’est bien compliqué de parler correctement français. Voilà !
→ * Lire les éditos : C’est compliqué et » Du coup « , la locution passe-partout